dimanche 31 mai 2015

Sur fond de mer, petite semaine tranquille

C'était notre premier objectif au Brésil : atteindre l'océan avec nos petits mollets. Eh bien c'est fait.



 Nos petits mollets s'en souviendront car ils n'ont pas été épargnés. Nous avons traversé des régions superbes, passant de la moyenne montagne (on devait être à 1 500 m d'altidude) à la jungle avec plein d'oiseaux et fleurs, des villes à la campagne: nous nous sommes régalés. Les brésiliens aiment dire que le Brésil c'est 5 pays en un. Nous n'avons bien sûr pas tout vu, mais cette traversée d'Ouest en Est nous en a déjà montré un petit bout. La mer vient s'ajouter au tableau, pour notre plus grand plaisir.




 Certaines villes côtières sont un peu plus touristiques que d'autres, qui plus désertes, nous offrent les joies de grandes plages rien que pour nous.


 Depuis que nous longeons la mer, les températures se sont réchauffées, l'ambiance aussi d'ailleurs ! Du coup, nous nous croyons un peu en été, même si parfois dans une même journée le temps change plusieurs fois.




 Nos journées retrouvent un rythme normal, on va dire, nous laissant un peu plus le temps de sortir nos fesses de la selle. Les strings brésiliens commencent à fleurir (pas les nôtres; avec notre bronzage de cyclo, je ne suis pas sure que ça le ferait lol). Maintenant que nous savons que nous serons à Rio dans les délais, on se la coule douce, on prend le temps d'admirer les vues superbes.









 Nous avons notament traversé l'ile de Guarajà, avec passage en bac, où pour une fois nous n'étions pas les seuls cyclistes.


 D'ailleurs, à notre surprise, le Brésil s'avère être le pays que nous ayons traversé où les gens utilisent le plus le vélo. Cela donne lieux a des amènagement pour les cyclistes incroyables, notamment dans les villes où nous avons droit à de belles pistes cyclables. Parfois nous les partageons avec des cavaliers, surprenant Bresil !




 Cette "ile" est vraiment magnifique. Nous y avons vu tous les styles, maisons luxueuses de bords de mer, villages de pécheurs plein de charme, solitude de la jungle, ambiance festive des plages, sa traversée nous a bien plu.






La route est plate, du coup, on s'est fait surprendre car si nous avions évité le Ķho Chang thailandais et ses pentes ou plutôt ses murs et bien nous avons eu droit au Kho Chang brésilien : même pousser nos vélos c'était hard!


Nous sommes arrivés en haut de la première rampe, après avoir perdu sans doute 2 litres de sueur et là nous attendait un monsieur : Wilson. Celui ci était incrédule devant nous. Nous discutons un peu et là, il nous invite à dormir chez lui. Une douche et un lit, on prend ! Au final, il nous offrira le gîte et le couvert.


En discutant, on découvre qu'il a pris en stop quelques jours auparavant un couple hispano-taiwannais que nous avions croisé sur la route, c'est fou comme le monde est petit au final. Petite déception malgré tout car comme nous suivions sa voiture, nous avons traversé Maresias sans nous y arrêter : Pierre-Yves et Antoine, nous n'avons pas la photo souvenir lol. Le Bresil continue a nous surprendre, nous ne le percevons pas tous de la meme facon. En tous les cas, c'est un Bresil riche en contrastes que nous traversons. Contrastes en tous genres et c'est selon moi le pays aux plus grosses differences sociales que nous ayons parcouru.
Aujourd'hui, il pleut, du coup c'est journée sans vélo. Et journée sans vélo c'est lessive, blog, réparation des vélos, jeux et achat du billet d'avion ! Nos plans ont encore changé lol c'est finalement Québec notre prochaine destination ...

dimanche 24 mai 2015

La montagne, ça nous gagne !

 Nous avons avalé les kilomètres depuis notre dernier article. Kilomètres qui nous ont permis de découvrir un Brésil de plus en plus chaleureux. Au niveau des températures ce n'est toujours pas ça, il fait froid, on sent bien que l'automne arrive ici.


Nous sommes d'ailleurs surpris de constater que les brésiliens n'ont aucun moyen de chauffage. Pourtant nous traversons des régions où il peut geler en hiver. Nous apprendrons que le gaz ou autre double vitrage restent hors de prix pour la majorité des brésiliens. Pour notre part, nous roulons et cela nous réchauffe ! Nous continuons à traverser des paysages vraiment montagneux.







 Un soir alors que nous demandons à une famille l'autorisation de mettre notre tente dans un de leurs champs, nous verrons Pamela, 18 ans qui parle un anglais parfait, venir nous offrir l'hospitalité. C'est finalement dans la petite fabrique artisanale de gâteaux de cette adorable famille que nous passerons la nuit. Pamela nous parlera un peu d'eux, nous apprendrons ainsi que le climat social est tendu au Brésil, où de nombreux profs, faute d'être payés, ne donnent plus de cours. Marie et Eliot seront ravis de jouer avec Sarah, jolie princesse au beau sourire.



Nous repartirons le lendemain matin, le cœur rempli de tant de gentillesse, la carriole pleine de bons biscuits lol.


Cela nous rebooste pour avaler les kilomètres qui nous attendent. Nos arrêts donnent toujours lieux à de petits attroupements, l'occasion de raconter notre aventure, on doit en être à la 200ème fois lol. Finalement à force de courage (car oui, ça a vraiment été dur) nous arrivons à Curitiba, capitale du Paraná.


 On est super fiers de nous et nous décidons d'aller pique-niquer au jardin botanique pour se reposer un peu. La bonne surprise c'est qu'il y a un vélodrome, du coup nous ferons la course comme des gamins avec tout notre chargement. Pour le podium sachez que les filles ont gagné : trop fort M. Pino.


 Ce jardin nous permettra également de rencontrer Johannes,  un Allemand expatrié au Brésil. Ce dernier nous invitera tout naturellement à venir dormir chez lui, juste incroyable. Il fait du vélo et est adepte des longs périples cyclos. D'ailleurs à peine chez lui, on sait que notre hôte du soir est cyclo !

Tiens, tu as un petit vélo dans la tète toi aussi ? ;)

Johannes nous ferra découvrir les galettes de tapioca (on aurait su, on se serait régalés au Laos lol ) mais ce n'est qu'un détail, lui et sa chérie Béatriz nous auront offert une bien belle soirée, une de celle qui font du bien. Le tout avec un naturel incroyable. Nous nous sommes vraiment sentis comme à la maison et ça fait du bien quand depuis 9 mois, eh bien on en a plus, de maison. En plus, en cyclo qui se respecte et connaît la devise poids minimum, Johannes à offert aux enfants le cadeau parfait. Bref, encore merci les amis, on vous attend en France avec vos vélos, en bons Warmshowers !



 Le lendemain Johannes nous aide à quitter la ville et c'est reparti pour de longues montées. Ça sera comme cela pendant 3 jours. Les paysages sont magnifiques. Il n'y a décidément pas de doute, la montagne on adore. Ok c'est dur, mais celle-ci nous offre toujours des paysages somptueux. Entre Curitiba et Cajati, c'est plutôt la montagne style jungle. Cela sera l'occasion de planter la tente au milieu de décors magnifiques.










Nous me nous attendions vraiment pas à ces paysages au Brésil, mais ce Brésil style jurassien nous enchante. Bon la montagne se souviendra sans doute en écho de certains coups de gueule dûs à la fatigue, mais c'est déjà du passé, ne reste en mémoire que la beauté de ces montagnes. Après une belle descente, nous dormons à l'hôtel à Cajati: après 3 jours sans douche, ça fait du bien. On commence à sentir la mer là : samba !!! Sinon, tous nos compteurs nous lâchant les uns après les autres depuis le début, nous ne savons pas ou nous en sommes niveau kilomètres, en revanche, les jours, on arrive a les compter (même si souvent on ne sait pas quel jour de la semaine on est lol) et jeudi, nous avons fêté nos 9 mois d'aventure, déjà ...