et reprenons notre route, toujours cette fameuse route 14. Nous essayons de mener bon train car de nombreux kilomètres nous attendent pour parvenir d'abord à Posadas puis à Iguazu. C'est toujours ambiance pique-nique et camping en pleine nature: que du bonheur.
Un matin, après quelques 20 kilomètres avalés, une voiture nous fait signe de nous arrêter sur le bas côté, honte à nous, on les snobe un peu en leurs expliquant par gestes que c'est un peu dangereux comme endroit. Mais nous sommes tombés sur des tenaces et nous nous en réjouiront. En effet, quelques mètres plus loin, ils nous rejoignent, et Margareta et son fils Fédérico nous expliquent qu'ils nous invitent à dormir chez eux à Fédéracion. C'est tentant mais cette ville s' écarte de 15 kms de la route 14 ce qui ferait un détour de 30 kms. Nous hésitons donc, expliquant qu'on est un peu pris par le temps. Et là sans le savoir Margaret sort son atout : j'ai un cheval, 2 poneys... En bons Dudus, on se regarde et : ahhhhh touchés lol. Va savoir pourquoi ce jour là 4 cyclos pédaleront comme des fous pour parcourir en un temps record les 50 kms les séparant du paradis. Quel accueil, Margareta est adorable, nous ouvrant les portes d'un petit chalet niché dans la pinède à quelques pas de sa maison.
Les enfants auront le bonheur de monter Sol, et là Marie est sans doute la plus heureuse des petites filles.
Le soir, c'est une parilla succulente qui nous attend avec un repas parfait et des discussions passionnantes malgré la barrière de la langue. Margareta nous parlera de la philosophie des gauchos, des argentins, de leur façon de vivre. Un pur moment.
Nous reprenons notre route le lendemain; au bout de quelques kilomètres nous voyons arriver Margareta: elle a fait toute la ville pour nous trouver le petit drapeau argentin que nous recherchons. Elle n'aura trouvé que du ruban, mais peu importe: merci pour tout Margareta! L'étape d'après nous conduit à Chajari. Nous nous dirigeons directement vers les termes de la ville, un monsieur nous ayant indiqué que nous pourrions y camper. Le lieu est parfait, parmi les eucalyptus dans lesquels nichent des dizaines de perroquets verts (histoire d'illuminer notre lanterne et d'apprendre qu'ils vivent également dans des nids, mais aussi qu'ici c'est une plaie ! Un comble lol) avec des chevaux tout autour, bref c'est en effet un bon plan.
Une pensée pour Alix et Benoit: au dessert, c'est fondue au chocolat :) |
René ira également dîner dans une famille avec les enfants. Ceux ci auront le bonheur d'emprunter les jouets du petit garçon de Juan le temps d'une soirée.
Une belle rencontre également que celle de 2 cyclistes, Fabian et Miguel qui viendront le lendemain sur notre lieu de campement avec leurs familles et tout ce qu'il faut pour une parilla à l'Argentine: les argentins, de notre point de vue, détiennent la palme de l'hospitalité: que de gentillesses à notre égard. Ça sera vraiment un moment très sympa, d'autant plus que grâce à Filipe, le fils de Miguel et son anglais parfait, nous pourrons vraiment échanger.
Petite cerise sur le gâteau, ils vont nous décanter la situation pour le bus. Finalement, nous allons y arriver à Posadas.
Chajari est une ville réputée pour ses termes.
De nombreux représentant des régions aux alentours étaient présents un jour pour apprécier les bienfaits des termes. Avec eux, des journalistes, du coup René et les enfants ont un droit à une petite interview télévisée, petit instant de gloire lol. Le bus nous emmenant à Posadas partant à 3 heure du matin, nous en profitons pour faire une soirée à la belle étoile, blottis dans nos duvets. Fabian viendra nous chercher à minuit pour nous emmener avec tout notre bazar à la station de bus. Nous avons fait de belles rencontres mais certaines sont trop courtes, alors espérons que la vie nous fasse recroiser le chemin de certaines personnes... merci Fabian ... Pour ce qui est du bus, euh comment dire : ils vont rentrer les vélos, M. le chauffeur, tu ne le sais pas encore mais si ils vont rentrer. Il nous en coûtera 20 euros de "racket", mais oui, ils sont rentrés .
Nous arrivons à Posadas à midi, un peu déçus d'avoir parcouru en bus tous ces jolis kilomètres. Un peu frustrant mais parfois il faut savoir prendre la bonne décision. Posadas est une assez grande ville avec de jolis monuments. Nous en faisons une petite visite en vélo. Histoire d'attirer 2/ 3 journalistes, René étant devenu accro à la célébrité lol.
Notre objectif est désormais de louer une voiture afin d'aller récupérer les pneus que mon Papa a eu la gentillesse de nous envoyer de France. Ceux ci doivent arriver à Ituzaingo. Du coup, on s' offre un petit trip en voiture, ce qui enchantera les enfants.
A Ituzaingo nous rencontrons Ana et Édouardo qui nous prêtent gentiment leur adresse postale (dur dur d'être SDF lol). La mauvaise nouvelle c'est que les pneus ne sont pas encore arrivés. La bonne, c'est qu'Eduardo et sa famille sont trop gentils. Édouardo nous offre notre première visite de la réserve naturelle de los esteros del ibéra. Un endroit magnifique, préservé : malgré la nuit tombante, c'est somptueux.
Un apéritif en quelque sorte, car le lendemain nous décidons de trouver un guide pour y retourner. La deuxième visite avec Arturo est tout aussi magique. Nous voulions des grands espaces: nous sommes servis!
Nous avons bénéficié de l'hospitalité d'Édouardo (que honte à nous, nous avons sans doute appelé Nestor une ou deux fois, son nom de famille étant Burna lol). Ituzaingo est une ville tres agreable au bord du Paraná, les enfants ont pu profiter de la plage (eh oui). Un petit coup de stress quand René s'est fait attraper la cheville par le molosse du camping: rien de grave, mais des tergiversations: injections anti rabbiques ou pas? Bon, il ne faut pas être parano, on va attendre de voir si il bave ou aboie!
Malheureusement, il est temps pour nous de rendre la voiture et nous n'avons toujours pas les pneus. Ça, c'est un peu la loose: je crois que ce sont les pneus au coût de revient le plus élevé du monde lol. Bref, nous sommes de nouveau à Posadas, traqués sans doute par l'arnaqueur de loueur de voiture, notre appareil photos en caution à la station service: on doit devenir zen parce qu'on le vit bien lol. On espère avoir les pneus très prochainement afin de nous lancer dans la dernière ligne droite avant Iguazu. ..