lundi 27 avril 2015

Sous le signe de l'amitié franco argentine

Nous avons un peu du mal à trouver une connection internet digne de ce nom nous permettant de tenir à jour le blog. Du coup c'est un peu compliqué de nous replonger dans l'ambiance, mais nous allons essayer au mieux de vous faire partager ces jours passés.  Nous quittons Concordia avec un petit passage dans le parc St Exupery (Ce dernier ayant vécu un petit peu à Concordia apparement),


et reprenons notre route, toujours cette fameuse route 14. Nous essayons de mener bon train car de nombreux kilomètres nous attendent pour parvenir d'abord à Posadas puis à Iguazu. C'est toujours ambiance pique-nique et camping en pleine nature: que du bonheur.




Un matin, après quelques 20 kilomètres avalés, une voiture nous fait signe de nous arrêter sur le bas côté,  honte à nous, on les snobe un peu en leurs expliquant par gestes que c'est un peu dangereux comme endroit. Mais nous sommes tombés sur des tenaces et nous nous en réjouiront.  En effet, quelques mètres plus loin, ils nous rejoignent, et Margareta et son fils Fédérico nous expliquent qu'ils nous invitent à dormir chez eux à Fédéracion.  C'est tentant mais cette ville s' écarte de 15 kms de la route 14 ce qui ferait un détour de 30 kms. Nous hésitons donc, expliquant qu'on est un peu pris par le temps. Et là sans le savoir Margaret sort son atout : j'ai un cheval, 2 poneys... En bons Dudus, on se regarde et : ahhhhh touchés lol. Va savoir pourquoi ce jour là 4 cyclos pédaleront comme des fous pour parcourir en un temps record les 50 kms les séparant du paradis.  Quel accueil,  Margareta est adorable, nous ouvrant les portes d'un petit chalet niché dans la pinède à quelques pas de sa maison.


Les enfants auront le bonheur de monter Sol, et là Marie est sans doute la plus heureuse des petites filles.


Le soir, c'est une parilla succulente qui nous attend avec un repas parfait et des discussions passionnantes malgré la barrière de la langue. Margareta nous parlera de la philosophie des gauchos, des argentins, de leur façon de vivre. Un pur moment.


 Nous reprenons notre route le lendemain; au bout de quelques kilomètres nous voyons arriver Margareta: elle a fait toute la ville pour nous trouver le petit drapeau argentin que nous recherchons. Elle n'aura trouvé que du ruban, mais peu importe: merci pour tout Margareta! L'étape d'après nous conduit à Chajari. Nous nous dirigeons directement vers les termes de la ville, un monsieur nous ayant indiqué que nous pourrions y camper. Le lieu est parfait, parmi les eucalyptus dans lesquels nichent des dizaines de perroquets verts (histoire d'illuminer notre lanterne et d'apprendre qu'ils vivent également dans des nids, mais aussi qu'ici c'est une plaie ! Un comble lol) avec des chevaux tout autour, bref c'est en effet un bon plan.



Une pensée pour Alix et Benoit: au dessert, c'est fondue au chocolat :)
  Nous y sommes très bien et heureusement car nos échecs pour faire du camion stop et pour prendre le bus vont nous y faire rester quasi une semaine. Mes petits problèmes de santé faisant de la résistance,  nous sommes bons pour un autre passage a l'hopital. Si j'en retiendrais que "ouille, monsieur", le plus embêtant reste qu'il m'est déconseillé de faire du vélo pendant une quinzaine de jours grrrrr.  Nous multiplions les aller retour dans la ville pour trouver des solutions. Si ça ne donne pas grand chose, cela nous permet de rencontrer beaucoup de monde. Marcello,  en mode Harry, un ami qui vous veut du bien, vient tous les jours tâter le moral des troupes et nous montrer ses fabrications en tout genre. En effet, passionné de vélo,  il se fabrique lui même girafe et autres remorques pour ses bagages, bleuffant. Il aura également la très bonne idee d'offrir un cerf volant aux merdeux: on s'est tous bien amusés.





  René ira également dîner dans une famille avec les enfants. Ceux ci auront le bonheur d'emprunter les jouets du petit garçon de Juan le temps d'une soirée.


 Une belle  rencontre également que celle de  2 cyclistes, Fabian et Miguel qui viendront le lendemain sur notre lieu de campement avec leurs familles et  tout ce qu'il faut pour une parilla à l'Argentine: les argentins, de notre point de vue, détiennent la palme de l'hospitalité:  que de gentillesses à notre égard.  Ça sera vraiment un moment très sympa, d'autant plus que grâce à  Filipe, le fils de Miguel et son anglais parfait, nous pourrons vraiment échanger.




 Petite cerise sur le gâteau,  ils vont nous décanter la situation pour le bus. Finalement, nous allons y arriver à Posadas.

Chajari est une ville réputée pour ses termes.

De nombreux représentant des régions aux alentours étaient présents un jour pour apprécier les bienfaits des termes. Avec eux, des journalistes, du coup René et les enfants ont un droit à une petite interview télévisée,  petit instant de gloire lol.  Le bus nous emmenant à Posadas partant à 3 heure du matin, nous en profitons pour faire une soirée à la belle étoile, blottis dans nos duvets. Fabian viendra nous chercher à minuit pour nous emmener avec tout notre bazar à la station de bus. Nous avons fait de belles rencontres mais certaines sont trop courtes, alors espérons que la vie nous fasse recroiser le chemin de certaines personnes... merci Fabian ... Pour ce qui est du bus, euh comment dire : ils vont rentrer les vélos, M. le chauffeur, tu ne le sais pas encore mais si ils vont rentrer. Il nous en coûtera 20 euros de "racket", mais oui, ils sont rentrés .


 Nous arrivons à Posadas à midi, un peu déçus d'avoir parcouru en bus tous ces jolis kilomètres.  Un peu frustrant mais parfois il faut savoir prendre la bonne décision.  Posadas est une assez grande ville avec de jolis monuments. Nous en faisons une petite visite en vélo.  Histoire d'attirer 2/ 3 journalistes, René étant devenu accro à la célébrité lol.






 Notre objectif est désormais de louer une voiture afin d'aller récupérer les pneus que mon Papa a eu la gentillesse de nous envoyer de France. Ceux ci doivent arriver à Ituzaingo.  Du coup, on s' offre un petit trip en voiture, ce qui enchantera les enfants.


A Ituzaingo nous rencontrons Ana et Édouardo qui nous prêtent gentiment leur adresse postale (dur dur d'être SDF lol). La mauvaise nouvelle c'est que les pneus ne sont pas encore arrivés.  La bonne, c'est qu'Eduardo et sa famille sont trop gentils. Édouardo nous offre notre première visite de la réserve naturelle de los esteros del ibéra.  Un endroit magnifique, préservé : malgré la nuit tombante, c'est somptueux.



Un apéritif en quelque sorte, car le lendemain nous décidons de trouver un guide pour y retourner. La deuxième visite avec Arturo est tout aussi magique. Nous voulions des grands espaces: nous sommes servis!
















 Nous avons bénéficié de l'hospitalité d'Édouardo (que honte à nous, nous avons sans doute appelé Nestor une ou deux fois, son nom de famille étant Burna lol). Ituzaingo est une ville tres agreable au bord du Paraná, les enfants ont pu profiter de la plage (eh oui). Un petit coup de stress quand René s'est fait attraper la cheville par le molosse du camping: rien de grave, mais des tergiversations: injections anti rabbiques ou pas? Bon, il ne faut pas être parano, on va attendre de voir si il bave ou aboie!



Malheureusement, il est temps pour nous de rendre la voiture et nous n'avons toujours pas les pneus. Ça, c'est un peu la loose: je crois que ce sont les pneus au coût de revient le plus élevé du monde lol. Bref, nous sommes de nouveau à Posadas, traqués sans doute par l'arnaqueur de loueur de voiture, notre appareil photos en caution à la station service: on doit devenir zen parce qu'on le vit bien lol. On espère avoir les pneus très prochainement afin de nous lancer dans la dernière ligne droite avant Iguazu. ..



mardi 14 avril 2015

En mode dolce vita ...

En ce dimanche de Paques, nous entamons notre virée argentine. Tant pis pour la chasse aux œufs qu'on avait esperée en pleine nature, les cloches auront livré dans la carriole lol. Quitter la ville s'avèrera assez facile, les rues étant quasi désertes, nous nous offrons donc un défilé,  avec la ville presque pour nous tout seul : trop bien.


Apres une semaine d'apprentissage, René est déjà bilingue, alors que je rame pour me souvenir de mes cours de college lol. C'est vraiment plaisant d'arriver a discuter vraiment avec les gens, l'espagnol est quand meme plus proche du français que le thai !!! C'est Pâques (alors Benoit tu vas etre content) la " providence" nous conduit à demander l'hospitalité à un pretre qui nous accueuillera avec une grande gentillesse. En prime, on assistera à la messe donnée en plein air (bon on n'a pas le choix, notre tente est quasi en plein milieu de l'eglise en plein air lol) .



 La conclusion : c'est vivant les messes argentines, les enfants en redemandent ! Après une visite guidee de l'eglise, c'est reparti. Nous voulons éviter le grand axe et ses bas cotés pas super à velo, nous y parvenons tant bien que mal au debut, mais tres vite nous devons nous rendre à l'evidence: pour nous rendre au nord, il n'y a qu'une et seule route. Finalement, ce n'est pas tant l'horreur que ca, on est habitués maintenant à prendre des routes interdites aux vélos. Il n'y a que Marie que ca perturbe "maman c'est dit interdit aux vélos" "on est des fous nous chérie".





 Bref, les kilometres défilent, les campings sauvages redeviennent notre quotidien et les piques niques du midi, un bonheur.





Ca nous manquait vraiment, alors on savoure, d'autant que l'argentine est bien sûr le pays de la parilla, et pour 4 carnivores en manque de viande depuis plusieurs mois, c'est comment dire... sauvage ! En tous les cas, ça donne un barbecue d'enfer dans un camping hallucinant, vide, immense avec de vieux bateaux de croisières rehabilités en réception, resto, sanitaires.





 Le cadre est donné. Maintenant le barbecue en question ? et bien c'est simple, 4 tigres qui ont perdu l'usage de la fourchette et du couteau lol. Je crois que nous avons très peu parlé ce soir là le seul hic, c'est qu'il fallait suivre la cadence de papa tigre .



 Comme on est vraiment des chanceux, en bonus on a eu droit à un ciel magnifique. Bon, ça, on se rendra compte que c'est coutumier en Argentine. Nous quittons à regret ce havre de paix qui nous offre en cadeau d'adieu un paysage magnifique avec la brume du matin et le levé de soleil.



Nous traversons la région de Entre Rios. Région magnifique, entre marais et champs, lieu de vie de nombreux échassiers. L'occasion pour les enfants de découvrir plein d'oiseaux et pour nous aussi d'ailleurs! Bon, le problème c'est qu'on ignore souvent leur nom lol.  Nous découvrons avec bonheur que c'est une région d'élevage. Du coup il y a des vaches partout, mais surtout, beaucoup plus intéressant, des chevaux !!!





 D'ailleurs, nous avons été surpris de voir que les carrioles tractées par des chevaux étaient encore courantes en argentine et même dans Buenos Aires (downtown), mais ça ce n'est pas pour nous deplaire.


 La bonne humeur générale nous ferait presque oublier ce satané problème de pneus. La solution trouvée par René ne pouvant pas durer (en effet, entourer les pneus de la carriole avec de vieilles chambres à air tous les matins, ce n'est pas vraiment envisageable à long terme). Le problème, c'est que la dimension de ces pneus ne se fait pas en Argentine. En attendant que ceux commandés en France nous parviennent, nous essayons d'economiser la carriole. Cela donne quelques kilomètres avalés en compagnie d'Herman et son camion. Les enfants histériques dans la couchette arrière auraient bien été jusqu'à Iguazu avec lui, mais leurs parents sont rabat-joie  : "on est là pour faire du vélo" lol. En tous les cas, le voyage en camion c'est cool: tu manges des gâteaux, papotes, regardes les paysages le cul confortablement assis et en prime tu partages le mate avec Herman. En plus de nous dépanner, ça a été un chouette moment.

 Les argentins sont géniaux, plein de vie. Il faut savoir que l'espagnol ici se parle vite et très fort. Quand tu ne comprends pas, ils accélèrent le debit et le volume pour que tu comprennes mieux lol. Blague à part, nous sommes vraiment très touchés par l'accueil qui nous est fait. Nous allons de belles rencontres en belles rencontres. Même les jeunes viennent nous parler. Heureux de partager un moment avec nous, ils vont jusqu'à chercher leur livre d'anglais pour pouvoir échanger, trop chou.





 Nous nous mettons aussi, bien sûr au sport local, surtout les enfants, qui sont bleuffés par les petits gônes qui driblent déjà comme des grands .


 Nous sommes désormais à Concordia et grâce à la gentillesse que l'on rencontre, nous avons enfin trouvé une adresse où nous faire envoyer les pneus: ça avance! Nous allons pouvoir être plus sereins. Du coup, on envisage un petit passage en Uruguay, juste pour le plaisir sur une journee ou 2. Je crois que la machine temps s'emballe un peu trop vite par rapport à toutes nos envies ...