mardi 20 janvier 2015

"Ou va t on Papa, je ne sais pas mais on y va ... "

Alors que nous approchons doucement de nos 5 mois a nous tanner les fesses, cette semaine est très particulière. Nous avons, tous en même temps, et c'est la première fois que ca arrive, un petit coup de moins bien. Je ne sais pas si c'est le petit état de forme de Marie, la lassitude d'Eliot face aux papouilles des thailandais, la chaleur, ou la fatigue des grands Dudus mais le moral est un peu en berne.


 D'ordinaire, quand l'un ne va pas les autres lui remonte le moral. Alors malgré ce vent bizarre, nous roulons et nous faisons bien, car le vent ca tourne... Amadoués par la gentillesse thaï, charmés par les paysages, reboostés par une soirée barbecue nous retrouvons peu a peu notre envie de découverte.











 Nous avons quitté la plus grande route menant a Vientiane pour passer par des routes plus secondaires. S'il y a moins de voitures, il y a parfois aussi un peu moins de vie. Ici c'est le pays de la canne a sucre et des va-et-vient de ces jolis camions qui en sont remplis car c'est la période de la coupe.



  Du coup nous prenons un grand bol de calme, cela nous permet de recharger les batteries. Nous sommes d'attaque pour cette dernière semaine thaïlandaise. Alors tout y passe, on se plonge vraiment dans la thaïe attitude. On attend tout un après midi avec un charmant monsieur que les moines aient  fini de prier pour leurs demander si nous pouvons planter la tente.


 Nous gouttons aux soirées thaïes bien arrosées, tant pis si pédaler le lendemain s'avère l'horreur. Nous profitons de l'hospitalité d'un couple quitte a se retrouver en pleine scène de ménage au milieu de la nuit. Nous faisons des pauses dans les cabanes .



 Nous prenons nos petits bains de foule systématiques a chaque arrêt, au grand désespoir d'Eliot qui pour le coup en a vraiment marre .


 Il faut reconnaître, qu'il est le plus expose, cela étant parfois a la limite de l'intrusif . Les thaïlandais sont très tactiles, certains gestes sont même énervants au bout d'un moment quand ils ne sont pas choquants, différence de culture oblige ... Heureusement, nous partageons surtout d'agréables moments autant nous que les enfants . La thaï attitude sera poussée  jusqu'à avaler un khao pat gai préparé avec tant de gentillesse a 6h30 du mat'.


Nous faisons le plein de grands espaces également avec le parc national de Phu phan kham . Nous irons passer un moment dans un musée du dinosaure pour le plus grand bonheur des enfants, ( on a eu beau leurs expliquer qu'ils n'existaient plus, les enfants sont encore persuadés qu'ils vont en croiser en vrai ).Nous profitons également des villes Nong bua Lam phu, d'Udon thani, des marchés et de la grouillante vie citadine.








Allez puis aussi des hôpitaux, lieu très touristique pour nous ces derniers temps. Petite anecdote juste pour le plaisir, les enfants sont formidables. Marie prise d'une douleur horrible a l'oreille en pleine nuit . René qui remet en route tout tintin, assurance, prise en charge... et file a l'hôpital avec notre Marinou. Ils reviennent avec comme diagnostic une légère inflammation de l'oreille. Au moment de mettre les gouttes d'antibio a Marie : " Papa, je me souviens plus c'est a quelle oreille que j'ai mal ? " Quand on sait comment ca se passe l'hôpital en Thaïlande, ben on rit nerveusement lol.
Pour finir en beauté l'episode " le pays de tonton Mat",  nous prenons le bus, un moment épique,  pour le sublime Lac de Nong Han Kumphawapi.



 Un lac rempli de lotus qui est très prisé des touriste depuis que 2 journalistes en ont vanté la beauté, allant parler du plus beau lac du monde. Cette effervescence a entrainé une modification rapide du lieu nous explique la famille qui nous y a gentiment conduit. Même si on ne gâche pas notre plaisir nous avons conscience malgré nos vélos d'être aussi des touristes et de participer malheureusement aux effets négatifs de celui ci. Pour l'heure, nous profitons de ce moment magique et de la splendeur du lieu en compagnie de la petite "No Name" ...






lundi 12 janvier 2015

L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt


Après la visite d'Ayutthaya avec nos amis qui nous y avaient rejoints, il a bien fallu se dire au-revoir. Ayutthaya nous a beaucoup plu, la vieille ville appelée ville historique est principalement constituée de ruines, car elle a été  pillée par l'armée birmane il y a presque 500 ans. Ces ruines chargées d'histoire sont magnifiques, c'est un plaisir de s'y balader surtout quand le soleil joue avec elles.







Nous avons bien sur vu l'un des emblèmes d'Ayutthaya, la fameuse tête de bouddha en pierre incrustée dans un arbre. L'histoire raconte que des voleurs essayant de l'emmener se sont découragés au vu de son poids et l'ont abandonnée là. La nature a alors pris ses droits.



Après cette pause, notre convoi reprend sa route en direction du nord. Marie nous inquiète de nouveau avec de fortes fièvres, que nous arrivons a faire baisser la nuit. Du coup, nous pensons qu'elle est vraiment sensible au soleil. Sa position sur le Pino l'exposant au maximum, nous décidons de changer de rythme. Ce sera désormais départ à 7h pour rouler lorsqu'il fait moins chaud. Le réveil à 5h45 pour tout plier est un peu dur mais nous nous y faisons. D'autant que nous assistons  à des levés de soleil somptueux.



Ce nouveau rythme fait que la journée de vélo se termine en général vers 12h, nous permettant de passer des après midi plus tranquilles. Nous faisons un petit détour par le parc de Khao Yai, magnifique parc qui est constitué principalement de jungle. 2 journées bercés par les cris des singes, chants des oiseaux et autres bruits de la nature parfois pas très rassurants lol.





Le parc s'avèrera être un paradis pour les enfants, malgré leur déception de ne pas voir d'éléphant sauvage (la notre aussi). Un pick up de gardes est venu à notre hauteur nous proposer de monter avec eux car il y avait des éléphants plus loin. Nous avons voulu continuer à vélo pour avoir la chance de les croiser en convoi, malheureusement ils étaient partis quand nous sommes arrivés. Nous aurions peut etre du accepter la proposition des gardes, tant pis... Nous avons beaucoup de chance ces derniers temps, la vie nous offre des beaux cadeaux, avec de belles rencontres, notamment dans les écoles. Les élèves sont toujours très curieux de nous rencontrer, presque intimidés, s'ils savaient que nous le sommes encore plus qu'eux! Eliot leurs a même appris à dire bonjour et merci en français, un grand moment.



En quittant le parc de Khao Yaï, un peu déçus donc de ne pas avoir vu d'éléphant, nous croisons un cornac avec son éléphanteau. Il est en pleine séance de dressage. Il nous fait signe de venir, et là, loin du tourisme de masse qui afflue souvent devant les éléphants, nous avons eu droit à un petit numéro très personnel. Un moment magique, un beau cadeau que nous a offert ce cornac, en toute intimité.






 Nous sommes de plus en plus dans la Thaïlande profonde, pas la plus visitée par les touristes.



Petite dédicace à notre fidèle compagnon ...

Du coup, nous sommes l'attraction, nous déclenchons beaucoup de rires : qu'est ce que font ces farangs en pleine campagne avec leurs vélos sous un soleil pas possible ?! La curiosité que l'on provoque nous permet d'entrer facilement en contact avec les Thaïlandais, l'occasion de partager des moments insolites. C'est comme cela que nous nous retrouverons un soir dans une ferme à donner le biberons à un cabri (vétu d'un magnifique tee-shirt dont les Thaïs savent si bien habiller leurs chiens). Nous continuons tranquillement notre route, une route pleine de simplicité, une route qui nous fait du bien ....