vendredi 31 octobre 2014

Coincés à Athènes : le bagne ;)

Nous débarquons au Pirée après plusieurs jours de pleine nature, c'est un peu le choc. Nous sommes là plantés sur le port, sans trop savoir où aller. A la sortie du port, il y a plein de travaux ce qui complique encore les choses. Tant bien que mal nous trouvons un hôtel qui accepte que l'on mette les vélos dans son hall: marché conclu. Nous déballons nos sacoches et compagnie, entrons les vélos dans le fameux hall et là, finalement, M. Pino pose problème au gérant qui nous dit non, mettez le dehors. Nous n'aimons pas çà mais nous sommes crevés, il affirme qu'il y a quelqu'un en permanence à l'accueil que notre vélo risque rien, il le surveille... Nous lâchons l'affaire et mettons les 2 vélos dehors, accrochés avec notre ridicule câble... Nous nous en mordrons les doigts car le lendemain le vélo de René ne sera plus là. Première grosse difficulté de notre périple. Nous avons la chance d'être à Athènes, ça pourrait être pire mais le moral en prend un coup. Heureusement, la gaité de la ville, ses jolis sites, nous aiderons à nous changer les idées. En attendant que la pièce pour fixer la remorque arrive (encore un énorme merci Antoine), nous jouons les touristes. C'est marrant, maintenant sans nos vélos, on se sent juste touristes et je crois qu'on aime pas trop ça lol .
La chance fait que notre première soirée dans Athènes tombe pendant un rassemblement de "travel bloggers". Des conférences de 2/ 3 jours sur les blogs de voyageurs, avec une soirée dans les rues d'Athènes en clôture: drôle de hasard. L'occasion de rencontrer quelques voyageurs et de goûter la Fix black (nouvelle bière lol) et de délicieuses pitas, le tout sur fond de danse et musique grecques: un très bon moment.





 Nous essayons de faire en sorte que le vol du vélo de René ne change pas trop notre programme car Marie est déjà en boucle avec les voleurs. Le dimanche matin, à 11 h, a lieu la relève de la garde devant le parlement. Cette relève a en fait lieu toutes les heures mais celle de 11 h le dimanche est la plus folklorique. Le cirque de la police grecque pour maintenir la foule l'était tout autant lol. Si vous y allez, sachez que quand le policier se met face à la foule en sifflant, tenez vous prêt à sprinter car il va faire un signe vous permettant de vous rapprocher devant le parlement pour être aux premières loges. Bref autant vous dire que sprinter avec 2 merdeux, ben on était derrière la foule lol. Nous avons quand même pu en profiter.




Finalement, nous passerons une petite semaine à Athènes avec ce contre temps. L'occasion d'aller voir l'Acropole bien sûr, où les gardes sifflent à tout va dès qu'un touriste fait quelque chose de travers. Pour notre part, Pitou n'était pas le bienvenu (nous en avons déduis qu'ils ne voulaient pas que l'image du site soit altérée, du coup, ils empêchent certaines photos). Je vous rassure, nous avons réussi à ruser, Pitou a eu droit à ses photos lol .






 Athènes, c'est aussi une ville avec des quartiers très sympas et vivants comme le Plaka ou Monastiraki, avec son marché aux puces, nous avons beaucoup aimé y flâner. Nous avons également fait le tour des jardins et des jeux pour permettre aux enfants de se défouler. Nous avons aussi déniché le "children's Museum" où les enfants ont pu jouer à la marchande, aux apprentis cuisiniers, bricoleurs et jouer avec l'eau et différents accessoires pour faire de géantes bulles de savon. Une vraie récréation pour eux, ils se sont éclatés !





Athèna





Mais malgré la jolie ville qu'est Athènes, nos jambes commencent à s'ennuyer et à s'impatienter : c'est quand qu'on va où ???!!!

mercredi 29 octobre 2014

Douce Grèce

Sur les conseils de nos nouveaux copains drômois camping-caristes, nous avons donc décidé de ne pas aller directement à Athènes depuis Corinthe, mais de faire un crochet plus au sud avec tout d'abord un passage à A.Epidavros, puis à l'ile de Poros. Bon dans les pentes, sur la route d'Epidavros, on s'est demandé si on avait fait le bon choix. Mais le paysage, l'arrivée au coucher du soleil (c'était une grosse journée lol), les pieds sous la table (merci Cathie) et la très bonne soirée entre drômois ont fini de nous convaincre que oui !






En Grèce, les villes ont parfois une nouvelle ville (nea) et une ancienne: c'est ainsi le cas pour Epidavros, qui a aussi la particularité de posséder une ville antique, enfouie à quelques mètres sous l'eau. Le lieu est donc connu pour la plongée. Il y a également à quelques kilomètres un théâtre antique très réputé, nous nous serons contentés d'aller voir le petit théâtre se trouvant dans la ville même, le grand étant situé sur les hauteurs: c'est fou ce qu'on devient fainéants. Le lieu était tellement sympa que nous sommes restés 2 nuits, histoire de se reposer un peu. Ce fut également l'occasion de rencontrer une famille cultivant les olives, et d'écouter Dimitri nous expliquer leur fabrication, avec en prime une dégustation privée. Ils les préparent pour les rendre comestibles en les mettant dans l'eau de mer, elles y restent une année, l'eau étant changée 7 fois dans l'année. Marie et Eliot, le lendemain, voulaient qu'on essaye: ils ont rempli un sac d'olives et cherchaient une bouteille pour les mettre: euh on vous arrête tout de suite les merdeux, il n'y aura pas de maturation d'olives dans la carriole lol.



Nous reprenons la route direction Galatas, d'où nous prendrons le bateau pour Poros. A peine 5 minutes de traversée, nous n'aurons même pas le temps de mettre le bazar dans le bateau lol mais on se rattrapera! Nous voilà donc à Poros, île très connue et très jolie. Le port était rempli de beaux voiliers en escale. Nous n'avons pas été déçus, Poros est en effet magnifique. Il y règne une atmosphère particulière, un peu bretonne... Sur l'ile, on se paiera le luxe d'une petite ascension (à 3 sur M. Pino) de 4 kilomètres pour nous rendre au sanctuaire de Dionysos .





Comme quoi finalement, nous sommes pas si fainéants lol. Nous voulions aller le lendemain sur l'île d'Idra, qui a la particularité d'être interdite aux véhicules à moteur, mais le mauvais temps nous y empêchera, les bateaux ne circulant pas. Du coup, on fera une journée de plus sur Poros.

Finalement c'est un peu comme à Bourg de Péage lol
  Nous aurons d'ailleurs du mal à quitter l'île à cause des annulations de bateaux, et c'est en Flying dolphin, dans lequel on mettra bien le bazar cette fois, que nous rejoindrons Le Pirée.
   
Arrivée au Pirée

 

jeudi 23 octobre 2014

Déjà 2 mois !

Cela fait déjà 2 mois que nous avons quitté la France, 2 mois que nous avons dit aurevoir à nos amis, nos familles, nos habitudes. C'est l'heure d'un premier bilan? Je ne sais pas trop, il y aurait tellement à dire. Pour ma part, une chose est sûre, je ne regrette absolument pas notre choix. Au final, ça aura été de décider de partir qui aura été le plus gros choc si je peux dire. Je me rappelle encore l’état de fébrilité et d’excitation dans lequel nous étions, quand nous avons décidé que oui, nous allions tenter le coup, tenter l'aventure. Aujourd'hui, s'il fallait tirer quelques conclusions de ses premières semaines en tant que cyclotouristes au long court, c'est qu'au niveau physique déjà, nous nous en sortons plutôt bien. Allez, je flatte même un peu notre égo : nous assurons. Niveau organisation, nous nous en sortons plutôt bien également. Nous avions choisi de ne pas trop approfondir le parcours pour nous laisser beaucoup de liberté, et au jour le jour c'est ce qu'il se passe et cela nous convient très bien. Niveau météo, nous sommes des gros chanceux avec au final seulement 5 jours de pluies, par contre quelles pluies! lol Nous nous en souviendrons, notamment de cette arrivée dantesque sur Zadar. Niveau engueulades, vous vous en seriez doutés, on assure aussi carrément! je vous épargnerai les détails lol.
Niveau enfants, je crois que c'était là aussi une grosse part d'inconnu, eh bien eux aussi, ils assurent. Ils sont d'un enthousiasme débordant, toujours partants. Pas un seul matin, ils ne se sont plaint de grimper sur M. Pino ou dans la carriole, leurs carrosses comme nous les appelons. Je peux même dire qu'ils m’épatent. Alors bien sûr, il y a des caprices, bien sûr c'est pas toujours évident de gérer leur énergie débordante quand nous sommes stressés ou fatigués, mais au final ils sont parfaits, nos merdeux.
Niveau budget, euh ... là on assure moins lol. Le budget de 1000 euros par mois que nous nous étions fixé s'avère finalement bien peu pour des pays comme la Croatie, l'Italie et même la Grèce. En effet cela revient à 32 euros pour manger, boire et dormir par jour pour nous; 4 c'est loin d'être évident à tenir. Nous espérons équilibrer cela en Asie et en Amérique du sud.
Alors, nous ne savons pas trop ce qui nous attend, car nous n'allons pas tarder à quitter l'Europe pour aller à la rencontre de pays et de populations aux habitudes vraiment différentes, mais une chose est sûre : nous continuons!

Montgenèvre à Sarandë

Igoumenista à Corinthe

J'ai essayé de faire un petit tracé de notre parcours: jusqu'ici c'est loin d'être très précis, il manque notamment tout le passage entre Sarandë et Igoumenista, avec notre passage sur l'ile de Corfou. Cela ne tient pas compte également de nos nombreux égarements lol mais cela vous donne un petit aperçu. Je crois que nous ne sommes pas loin des 2500 kilomètres.
 

Le golfe de Corinthe

Notre changement de parcours nous amène dans le golfe de Corinthe. Nous quittons donc Patras, dont nous retiendrons surtout ce grand pont vraiment impressionnant ; d'autant qu'en repartant direction Corinthe, nous constatons qu'une forteresse borde la mer, le contraste entre la modernité de ce pont et  la forteresse est vraiment sympa. Nous nous rappellerons sans doute également de ce petit resto conseillé par un grec où nous avons découvert des spécialités aux noms imprononçables lol


La route borde la mer en suivant une voie de chemin de fer complètement laissée à l'abandon. Par contre les travaux vont bon train, car un énorme chantier dure depuis plusieurs années pour créer une nouvelle nationale reliant Patras à Athènes. Pour notre part, nous empruntons l'ancienne nationale, plus calme. La route est vraiment sympa, avec des traversées de petits villages de pécheurs.


Parfois elle s'éloigne un peu de la mer, alors nous la quittons pour prendre des plus petites voies afin de rester le long de la côte le plus possible. Bon, on finira sur des chemins de caillasse sur plusieurs kilomètres avec une traversée de rivière, mais objectif tenu, nous avons longé la mer! lol.






Heureusement, on est pas tombé sur un os enfin si lol
A mi chemin entre Patras et Corinthe, nous nous faisons doubler par un camping car immatriculé en Drôme. Heureux hasard, nous les retrouverons au camping, ce qui nous permettra de faire connaissance. Une très belle rencontre, qui nous fera encore changer nos plans, pour finalement descendre un peu plus au sud de la Grèce, nous ne le regretterons pas. Encore merci à vous Cathie, Pierrot et Julie, c'était vraiment agréable de partager ces moments avec vous.


Au bout de ce Golfe, la ville de Corinthe s'offre à nous. Nous étions un peu perdu en arrivant avec tous les panneaux d'indication, d'autant plus que le grec n'est pas notre fort lol. Nous avons beaucoup hésité entre l'ancienne Corinthe, la nouvelle Corinthe, au final, nous voulions surtout voir le canal et nous y sommes parvenus.



Mais nous avons encore une fois vu les limites, parfois frustrantes, du voyage à vélo, où chaque détour de 10 kms pèse dans les jambes. Du coup, nous en faisons peu et passons souvent à côté de jolis sites comme ici où les vestiges de la ville gréco-romaine valent surement le détour ... Allez, nous nous rattraperons à Athènes.

Reflex cycliste lol, elle a le coup de main ma merdeuse

vendredi 17 octobre 2014

"On est en Grèce, là où habitent les grecs"

Nous quittons Corfou, en ferry, bon là, nous sommes excusés, nous avions pas vraiment le choix lol. Le temps d'une traversée durant laquelle les enfants ont pu jouer avec une petite copine et faire une cure de Peppa pig et nous voilà sur le continent .


Nous avons pas mal changé nos plans par rapport à ce que nous avions initialement prévu. En effet, nous devions traverser L'Albanie d'ouest en est, passer par la Macédoine pour rejoindre Thessalonique : eh bien nous voilà à Patras lol. Plusieurs éléments ont motivé notre décision et pour l'instant nous ne le regrettons pas. Nous sommes très touchés par la gentillesse des Grecs à notre égard. Ca fait du bien parce que si le moral est au beau fixe, les jambes ne sont pas toujours au rendez-vous. Des journées comme hier où l'on parcoure plus de 80 bormes sont même vraiment dures, alors se faire rattraper par une voiture, voir une femme et ses enfants en sortir, nous tendre un téléphone et entendre un monsieur qui nous explique en anglais car la femme ne parle que grec, qu'elle nous a vu dans le village d'avant et qu'elle veut nous offrir des gâteaux, et qu'alors elle nous a rejoint en voiture... Là c'est juste énorme! Nous avons pu également constater leur gentillesse à Preveza où nous étions coincés par un tunnel de 1,8 petits kilomètres, interdit aux vélos. René va à tout hasard demander à des agents du tunnel comment nous pouvons faire pour aller de l'autre coté du bras de mer, s'il existe des ferries. Et là, ils commencent à regarder les vélos, se parlent en grecs, partent et reviennent avec une remorque et avant qu'on ait compris, les vélos étaient chargés et ils nous faisaient passer le tunnel, nous évitant le contournement par les terres (80 kilomètres, quand même le détour lol).



 Vous l'aurez compris, nous nous plaisons beaucoup en Grèce; les paysages y sont de plus magnifiques. Alors on pédale, on pose les vélos le temps d'une petite baignade, on repart: c'est assez sympa comme rythme.






Ces 2 derniers jours, c'était moins ça car nous nous sommes éloignés de la mer pour aller de Astakos à Mesolongi, pour ensuite rejoindre Patras où nous sommes ce soir. Mais cela nous a aussi permis de voir une autre Grèce, qui ne ressemble pas vraiment à la Grèce que l'on s'imagine. Nous avons traversé une région d'élevage, des grandes plaines avec des moutons et des vaches partout, puis nous avons parcouru toute une portion de route bordée d'oliveraies et d'orangeraies pour finir par des passages plus montagneux aujourd’hui pour aller à Antirrio avant d’empreinter le pont de Rio qui conduit à Patras.

Lac rempli de nénuphars: il doit être sublime à la floraison






Les routes goudronnées, ça devenait trop facile


Salin près de Messolongi



Pour la suite, la décision est prise, nous allons finalement à Athènes. Nous profitons des heures à vélo pour raconter un peu la mythologie grecque aux enfants et c'est sympa comme histoire du soir, ça change. Enfin sympa, pas toujours lol alors on arrange tout cela notre sauce...
Sinon, rien à voir mais figurez-vous qu'il y a de la noix de muscade dans la vraie recette de la moussaka et que c'est trop bon mais ça, vous vous en doutiez .